Varanasi, la ville sacrée d'Inde




Du 31 Octobre au 02 Novembre 2017


Terminé Pokhara et le Népal. Maintenant, il va falloir se montrer patient, le chemin est long jusqu’à Varanasi. En effet nous sommes arrivés dans la ville sainte après 6h de bus entre pokhara et lumbini, 1/2h de taxi jusqu’à Sonauli (frontière indienne) 3h de bus jusqu’à Gorakhpur. Après une petite nuit de sommeil dans une chambre d'hôtel miteuse où l'hygiène était douteuse nous avons pris le premier train à 05h du matin à destination de Varanasi, où nous avons pu dormir en couchette jusqu'à 07h pour ensuite être serrés comme des sardines (pire que le RER A bondé) jusqu'à l'arrivée à midi.


Tous les deux novices en Inde, on nous avait dit que commencer par Varanasi sera dur car c’est une des villes d’Inde les plus peuplée, polluée, bruyante, et dynamique. Apparemment “les rabatteurs ne te lâchent pas avant d’avoir ce qu’ils veulent, tu seras tout le temps solliciter, rares sont ceux qui parlent anglais, c’est extrêmement bruyant et oppressant etc etc…” Tout est vrai, mais moins pire que ce que l’on s’était imaginé.

Après le Népal, il est sûr que l’Inde est beaucoup plus active et oppressante. C’est le deuxième pays le plus peuplé et le septième pays le plus grand du monde ! Le littoral indien s'étend sur plus de sept mille kilomètres, pour vous dire que ce pays parfois considéré comme un continent, est énorme avec ses 1,3 milliards d’habitants environ.
Nous trouvons les indiens agréablement souriants, gentils et serviables. Bien sûr les sollicitations sont nombreuses et parfois plus insistantes que d’autre, mais dans l'ensemble on arrive à s’en sortir aisément avec un sourire. Nous avons pu constater que des arnaques organisées sont monnaie courante à certains endroits donc nous restons néanmoins méfiant envers certaines propositions.

Varanasi, une des villes les plus saintes de l’hindouisme. Elle correspond pour les Hindous à ce que la Mecque représente pour les musulmans. Ils se déplacent par millions chaque année pour se baigner dans le Gange et ainsi laver tous les péchés. Ils viennent également ici pour mourir et se faire incinérer.


Selon leur croyance et leur religion, cela permet de rompre avec le cycle des réincarnations et d’atteindre le nirvana.

Nous avons eu la chance de rencontrer sur la grande burning place, un bénévole parlant très bien anglais, qui nous a expliqué l’organisation des crémations et toutes les croyances qu’il y a autour.


Les hommes seulement sont autorisés à venir aux crémations car il y a une centaines d’années, une femme s’est jetée au dernier moment sur le bûcher de son mari et y est morte également. Cela à marqué les indiens qui ont ensuite décrété les femmes trop émotionnelles pour assister à l’incinération de leur proche. Il est également interdit de pleurer pendant la cérémonie, sinon l’âme du défunt peut rester sur terre en entendant les pleurs.
Dans un premier temps, le corps du défunt est lavé dans le gange pour être purifié, ensuite est exposé (couvert d’un drap) au soleil pour sécher. Pendant ce temps, les fils, frères ou mari du défunt vont au barber shop pour se raser les cheveux mais ne laissent qu’une petite touffe derrière. C’est le symbole de l’hindouisme.


Ils doivent porter des habits blancs. Ensuite, toute la famille va acheter du bois pour le bûcher. Pour un corps, il faut environ 360 kg de bois ; 1 kg de bois coûte entre 250 et 600 roupies indiens en fonction de sa qualité. C’est pour cela que de nombreuse familles issue de la plus petite caste ne peuvent pas incinérer le corps de leur proche et le laisse s’emporter par le courant du gange en y accrochant une pierre pour que le corps puisse couler.


Après avoir préparé le bûcher, les fils aînés portent le corps, font 5 fois le tour du bûcher.  5 fois pour les 5 éléments : le feu, l’eau, l’air, la terre et l’esprit. Le corps installé sur le bûcher, une sorte de beurre est étalé sur le corps pour qu’il s’enflamme bien et qu’il n’y est pas d’odeur.
Le corps met environ 3h à brûler entièrement, c’est à la deuxième heure qu’un des fils, des frères ou le mari, vient briser le crâne du défunt pour laisser monter au ciel l’âme de ce dernier. Par la suite, les cendres sont jetées dans le gange.
Les enfants de moins de 12 ans, les femmes enceinte, les lépreux, les animaux et les sadhus ne sont pas incinérés. Pourquoi ? Les enfants sont considérés comme des fleurs pures qui n’ont pas atteint leur maturité donc ne peuvent être brûlés, les femmes enceinte portent un enfant, les sâdhu ont consacré leur vie au Dieu et sont considérés comme des proches de dieu, donc ne peuvent être brûler, les lépreux ont connu la misère et la maladie et peuvent infecter via la fumé ; dans le gange, toutes bactéries sont “purifiés”.

A la fin de cette visite VIP, nous avons eu le choix de faire un dons aux hospices où sont accueillis gratuitement les malades phase terminale ou nous pouvons également faire un don de bois pour une famille n’ayant pas assez d’argent pour incinérer leur proche.
Cette visite fut très instructive sur leur mode de vie et sur leur croyance.

Nous avons également assisté à la célébration des lumières en l'honneur de Shiva, ce spectacle à lieu tous les soirs sur les bords du gange.


suivi d’un spectacle de danse traditionnelle. C’était magnifique ! Chaque mouvement est précis et requiert équilibre et force. Les danseuses sont parfaitement maquillées pour que l’on voit de loin leur regard et sourire qui ont un rôle important dans la chorégraphie. La chorée raconte une histoire qui nous permet de comprendre les paroles de la chanson. La danseuse en est l’actrice. Dans la danse Hindou, il y a environ 700 mouvements, qui ont chacun leur signification. Ce sont des danses somptueuses qui donnent le sourire au spectateur. Nous avons passé un très bon moment.



Prochaine étape Delhi..



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