Les mines de Potosi




du 25 au 27 Juin 2018



Les  conquistadors n’ont jamais trouvé l’Eldorado, mais ils se sont emparés de POTOSI et de son CERRO RICO, un “mont richerempli d’argent 🤑. La ville fut  fondée en 1545 dès la découverte du précieux minerai et, bientôt, l’argent extrait  finança l’Empire espagnol. Aujourd’hui encore, l’expression “vale un Potosí” (ça  vaut un Potosí) s’applique à des transactions très lucratives.

L’histoire de Potosí est entièrement liée à cette ressource. Pendant les années d’opulence, alors que l’argent semblait inépuisable, la cité devint la plus grande et la plus riche des Amériques. Mais lorsque le filon commença à s’épuiser, la ville sombra dans le déclin et sa population dans la misère. Le minerai était extrait dans des conditions abominables. 😞


C’est pour cela que nous avons voulu visiter POTOSI et sa mine. Pour notre première journée, nous nous reposerons suite à l’excursion de UYUNI. Pour la deuxième, nous visiterons la MINE CERRO RICO.

CERRO RICO
On passera par l’agence de notre hôtel : THE KOALA DEN, une agence responsable qui se soucie du sort des mineurs. Notre guide sera un ancien mineur. Il a travaillé deux ans à l’âge de 17 ans dans une autre mine avec les mêmes conditions que celle que nous avons visité. 😦

La visite des mines coopératives constitue l’une des expériences les plus marquantes de notre voyage. Elle permet de découvrir des conditions de travail sidérantes, qui nous ont marqué. Après cela, on réalise très bien la chance que nous avons... 😏 La descente dans les mines n’est pas sans dangers. A tout moment, il peut y avoir un éboulement. L’année dernière 40 personnes sont mortes. 💀 Les  règles de sécurité sont plus ou moins respectée, on descend à nos risques et périls. La visite n’est pas facile et mieux vaut porter des vêtements appropriés pour se faufiler dans les galeries boueuses, escarpées et basses de plafond, où il fait tour à tour chaud et froid. Avant de partir pour les mines on fait un stop chez notre guide, on s’habille d’un pantalon et d’une veste de chantier, de bottes et d’un casque avec une lampe dessus. La tenue de travail d’un mineur. 👍



Ensuite, nous allons dans un magasin acheter de la dynamite, des boissons et autres produits de première nécessité pour les hommes. Pourquoi leur acheter des équipements ou des boissons ?
Compte tenu du nombre croissant de touristes, les mineurs attendent désormais de petits cadeaux tels qu’une poignée de feuilles de coca et quelques cigarettes, à boire. Notre guide nous explique que les mineurs du CERRO RICO sont indépendants. Ils travaillent pour eux même via des coopératives. Ils doivent donc acheter par eux même tout le matériel nécessaire pour travailler sous terre. Ils ne sont pas salariés.

Ensuite on prend un mini-bus pour se diriger vers la mine. Pieds à terre, avant de rentrer de dans, le guide nous demande une dernière fois si nous sommes sûr de vouloir la visiter. En effet, il faut être en bonne forme, avoir mangé avant, ne pas être enceinte, malade etc… pour visiter cette mine dans son état pur !
Nous sommes tous prêts. C’est partit ! 💪

La visite commence par un long tunnel où des chariots sont poussés jusqu'à l’extérieur. Un chariot rempli peut atteindre 2 tonnes ! 😳 On croise nos premiers mineurs, ils sont souriant et nous laissent les prendre en photo. Avant de repartir on leur offre les boissons que nous avons acheté précédemment.



Par endroits, nous avons dû ramper, passer dans des trous étroits. Des fois, je me sentais pas très bien 😰. L’altitude rend tout effort pénible. Il y a beaucoup de fils pendant auxquels il faut faire attention. Certains sont des fils électriques, d’autres des tuyaux d'oxygène. Certains fuient… Ça me fait un peu peur... 😵 Souvent, nous passons à des endroit où ça sent vraiment mauvais. On est exposé à des produits chimiques et à des gaz nocifs : poussière de silice, gaz arsenique, vapeur d’acétylène et dépôts d’amiante.



L’intérêt de cette visite est la rencontre avec les mineurs ; ils font part de leur expérience et de leur opinion sur leur vie difficile.
Nous sommes à 4200 mètres d’altitude. Les températures peuvent varier entre le négatif et 45° au quatrième niveaux. Il y a cinq niveaux au total.
Exposés à toutes sortes de produits chimiques et gaz nocifs, les mineurs meurent habituellement de silicose (maladie des poumons causée par l’inhalation de fines poussières de silice). Après 10 à 15 ans passés dans la mine, ils peuvent mourir. Un mineurs atteint rarement les 60 ans… 😥



Les femmes ici sont admises dans de nombreuses mines coopératives, mais pas plus de cinq en même temps. Quelques mineurs croient qu’elles portent malheur. Nous n’avons pas vue de femmes durant notre visite. Ce tabou s’applique souvent aux épouses de mineurs, dont la présence risquerait d’attiser la jalousie de Pachamama (la terre-mère). Nombre de femmes quechua sont assignées à s’occuper à l’extérieur des petites quantités de minerais oubliées.



Les mineurs se préparent à la journée de travail en mâchant ensemble de la coca. La feuille de coca aide à lutter contre le mal d’altitude, la fatigue, et la faim. Tous les mineurs que l’on a vue mâchaient de la feuille de coca. Ceux qui ne passent pas la nuit à travailler s’arrêtent en général vers 19h.



Chaque week end, les mineurs vendent leur travail à une entreprise qui divise les minéraux et paye les mineurs en fonction de la quantité et de la qualité de leur récolte. 2% va au gouvernement, 12% aux coopératives et le reste aux mineurs.
Pour infos, le salaire mensuel d’un bolivien est environ 2000$B = environ 245€. Celui d’un mineur peut varier entre 3000$B (environ 370€) & 6000$B (environ 740€) en fonction de ses récoltes.

Voici une petite vidéo de la visite de la mine :



LA CASA DE LA MONEDA
A POTOSI, à part les mines, il n’y a pas grand chose à visiter, sauf la FABRIQUE DE MONNAIE. Un visite guidée en anglais parfaite avec un guide vraiment passionné. 😊
La construction de ce bâtiment a débuté en 1572 pour s’achever en 1575. Du XVIème au XIXème siècle, la casa de la moneda a frappé la monnaie pour l’Espagne de 1773 à 1825, ensuite pour les pays voisin comme l’ARGENTINE et la BOLIVIE.
Dans le musée, nous visitons en premier une galerie d’art où sont exposées de très belles œuvres racontant l’histoire de POTOSI.



Ensuite des pièces où on fabrique la monnaie.




C’était vraiment intéressant, les outils sont d’origine et l’on peut s’imaginer les conditions de travail de l’époque.



Après ce petit arrêt à POTOSI, on se dirige sur SUCRE pour quelque jours, où nous retrouverons Yaëlle, notre amie rencontrée en ARGENTINE !

To be continued...

   


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